Zamorano66 Footix à Raymond
Messages : 3773 Date d'inscription : 28/11/2010 Localisation : Saint Cyprien (66)
| Sujet: Re: [COUPE] - CHAMPIONS LEAGUE Sam 28 Mai 2011 - 13:23 | |
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Barcelone-Manchester : le face à face
En plus d’être le théâtre où se décidera la suprématie sur la scène européenne, Wembley proposera d’importants duels sur la pelouse. Zoom sur les face à face du rendez-vous de l’année.
Valdés - Van der Sar : le duel de la forteresse Parmi les meilleurs gardiens à l'heure actuelle, les deux qui fouleront la pelouse de Wembley lors de la finale feront office d'épouvantails dans cette catégorie. Derniers remparts et premières relances de leurs équipes, Valdés et Van Der Sar sont deux éléments très importants pour, respectivement le FC Barcelone et Manchester United. Si les deux clubs en sont là aujourd'hui, le Catalan et le Néerlandais y sont pour beaucoup.
Cette saison, Valdés a confirmé ses prestations de haute volée qui le caractérisent depuis quelques années. Intraitable sur sa ligne et dans les sorties (aériennes comme aux pieds), il a activement participé au beau parcours Blaugrana dans cette Ligue des Champions. Titulaire à 10 reprises (900 minutes jouées), seulement 7 buts encaissés et 15 arrêts réalisés tout au long de la compétiton, Victor Valdés n'aura que très peu été inquiété. Par ailleurs, le match où il a eu le plus d'arrêts à faire a été face au Shaktar Donetsk, au match aller, avec pas moins de 5 arrêts réalisés.
Edwin Van Der Sar joue quant à lui sa dernière Ligue des Champions et espère repartir en brandissant haut la Coupe dans ses mains. Ou comment conclure une carrière exceptionnelle de la plus belle des manières. La plus belle des manières, comme la dernière saison qu'il vit actuellement. Malgré quelques blessures qui l'ont empêché de disputer tous les matchs des Mancuniens, VdS a tenu la baraque lors des grands rendez-vous et avec brio comme à chaque fois que Manchester fait appel à ses services. 9 matchs joués pour un total de 810 minutes, Van Der Sar a stoppé le cuir à 31 reprises et a encaissé seulement 4 buts. Le Néerlandais est à la base de la défense de fer Mancunienne.
Belle bataille en perspective dans les bois de Wembley.
Piqué et Puyol - Ferdinand et Vidic : le duel de la charnière
Clé de voûte du succès de chaque équipe, la défense centrale est un atout très fort des deux formations. En comptant sur le retour en force de Puyol dans l’effectif, Guardiola formera enfin la charnière axiale championne du monde qui a longtemps été synonyme de sécurité défensive. Indissociable de Puyol sur et en dehors des terrains, le jeune Gerard Piqué a souffert durant la longue absence de son capitaine, bien que satisfaisant dans les grands rendez-vous qu’ont été les quatre Clasicos. De l’autre côté, le duo Ferdinand-Vidic affiche une rayonnante complémentarité mais surtout un remarquable ressort, permettant au bloc équipe de subir sans plier et relancer avec discipline. En tenant compte des profils de chacun des joueurs, il serait intéressant d’envisager un face à face entre Piqué et Ferdinand et un autre entre Puyol et Vidic.
Le point commun qui ressort du premier duel est la qualité de relance et de technicité. En effet, Ferdinand et Piqué se positionnent clairement comme les fers de lance de leurs équipes à l’origine de toute conservation de balle. L’avantage serait tout de même donné au Catalan, qui évolue dans un dispositif et une idée de jeu lui permettant de mieux faire valoir cet atout. Toutefois, l’Anglais semble plus sobre : ne concédant aucun carton jaune depuis le 14 mars 2009, il est l’exemple type du joueur qui défend debout. En plus d’un placement très performant, les deux défenseurs ont également en commun leurs aptitudes dans le jeu aérien. Grands de taille et rigoureux dans leur camp, ils dominent souvent le jeu aérien. Ils sont néanmoins peu présents dans les coups de pied arrêtés offensifs. Car bien que Piqué se soit refait une santé dernièrement à ce niveau, les deux joueurs restent globalement en retrait par rapport à leurs compères de la défense…
Puyol et Vidic donc, les deux derniers combattants. Durs sur l’homme, capables de défendre bas, dangereux dans les surfaces adverses, ils sont un modèle d’intelligence et de rigueur dans les duels. À l’image du marquage de l’Espagnol sur Ronaldo (Clasico du 5-0) ou celui du Serbe sur Drogba il y a trois ans, ces deux joueurs peuvent garder une concentration infaillible durant tout un match. Ils symbolisent à eux deux l’esprit de compétition et la tension qui règnent dans chaque match. Ce n’est alors pas un hasard s’ils ont hérité du brassard de capitaine sans avoir l’avantage de l’ancienneté, leurs qualités de meneurs n’étant plus à démontrer.
Solides, complémentaires et précieuses dans les duels offensifs, les deux charnières centrales seront une des clés principales de la finale. Messi et Rooney sont prévenus.
Busquets - Carrick : le duel de l'ombre
Le duel du poste de milieu défensif opposera deux joueurs du même profil. Busquets et Carrick sont l’exemple type du récupérateur à la fois élégant et efficace. Bien qu’évoluant dans des dispositifs différents, ils développent la même idée de jeu.
Leur point commun est incontestablement la discrétion. Chez Busquets, elle se traduit par une intelligence de jeu et un placement très performant, ainsi qu’une utilisation du ballon très utile au système de passes de Barcelone. Il est également doté d’une rare capacité à lire le jeu adverse afin de constamment offrir des alternatives à ses compères du milieu. Ce qui lui permet de se fondre parfaitement dans un collectif huilé et conçu pour l’animation offensive. Autant de qualités qui lui ont permis d’accéder au poste de titulaire devant des pointures comme Touré ou Maros Senna. Avec 1036 passes réussies sur 1115 dans la compétition, il est derrière Xavi celui qui a réalisé et réussi le plus de transmissions de balle. À ce propos, le jeune Espagnol est passé maître dans le jeu à une touche, faisant de lui un redoutable exploiteur d’espaces.
Toutefois, ce qui peut différencier Sergio du milieu Anglais, c’est probablement les sauts de concentration coupables du premier cité. Lorsque Busquets est parfois trop joueur, Carrick garde un jeu très sécurisé et dénué de risques sur sa partie de terrain. Ce dernier, bien que réussissant moins de tacles (22 contre 35) que son adversaire, et étant moins entreprenant dans la construction, a plus l’étoffe d’un travailleur : il parcourt une plus grande distance, comme en témoigne ses 11,5 km (face à Shalke) contre 10,3 km (face à Madrid) pour Sergio. Également, l’Anglais commet moins de fautes et en subit moins.
Ces deux joueurs auront à coup sûr un rôle important à jouer dans le schéma tactique de leur équipe, Busquets et Carrick constituant toujours le socle de l’organisation de leurs formations respectives. Des joueurs aussi fiables que ces deux-là sont les hommes de la situation pour cette finale, qui nécessitera une modération au niveau du milieu de terrain.
Et s’il y a un face à face qui fait peu parler de lui, c’est bien celui-ci. De quoi confirmer la nature de ces deux joueurs : discrets, intelligents et deux formidables joueurs de l’ombre.
Xavi - Scholes : pour distribuer les cartes de cette finale
Xavi et Scholes sont de la race des maîtres à jouer de leurs équipes. À défaut d’être des numéros 10 à l’ancienne, ce sont là deux milieux relayeurs qui maîtrisent à la perfection la transition entre le milieu et l’attaque.
D’un côté, le stratège catalan est devenu un monument de régularité dans l’excellence depuis l’Euro 2008, après n'avoir été qu’une simple valeur ajoutée pendant longtemps. En prenant une nouvelle dimension depuis cette date, il a pris le jeu à son compte pour définitivement marquer son empreinte de lettres d’or. Maître à jouer du club et première arme du Tiki Taka à la sauce catalane, il a baigné dans la philosophie Cruyfienne dont il est devenu un digne ambassadeur. Jeu court, passes dans l’intervalle, jeu en triangle… les spécialités made in Xavi sont devenues des classiques.
Scholes lui, à défaut d’être spécialisé dans une idée ou un choix de jeu, apparaît comme un joueur ouvert sur plusieurs fronts. Sa frappe de balle, son jeu long en transversales, son opportunisme ainsi que son volume de jeu au moment de défendre, sont des qualités qu’il ajoute à une belle maîtrise technique. L’Espagnol est d’ailleurs un admirateur de Scholes, qu’il déclare comme le meilleur milieu central des vingt dernières années, dans une interview antérieure.
Cependant, l’Anglais ne semble pas tenir la corde pour disputer cette finale, bien qu’elle puisse constituer son dernier match avec United. Dans l’ordre, Fletcher, Giggs, et Anderson seront plus à même d’accompagner Carrick sur le terrain.
Fletcher, lui qui avait manqué à Ferguson lors de la finale de Rome, pourrait faire valoir ses qualités physiques pour être l’anti-Xavi : avec un gros volume de jeu, une présence athlétique et un apport offensif à chaque centre de ses ailiers, l’Écossais a tout pour menacer le bon fonctionnement du milieu catalan.
Iniesta - Park J.S : pour pimenter la finale
Le Manchego vit une de ses meilleures saisons et cela se voit sur l'animation offensive des Catalans. Son duo avec Xavi reste un des meilleurs - si ce n'est le meilleur - à l'heure actuelle. Pour une de ses premières saisons sans pépins physiques encombrants, Iniesta a eu l'occasion de montrer son talent sur la durée et dans les grands rendez-vous.
Avec 9 matchs joués pour un total de 808 minutes, Andrés Iniesta a délivré 4 passes décisives à ses partenaires et a inscrit un but. Son ratio passes tentées/passes réussies et passes reçues demeure toujours autant affolant : 775 passes tentées pour 704 passes réussies et 769 passes reçues. Andrés a donné le tournis à chacun de ses adversaires, qui par ailleurs ont réalisé 18 fautes sur le lutin, a contrario l'Espagnol n'en a commis que 6. Il sera un joueur clé dans le match de samedi comme en 2009. Avec la même réussite ?
Park Ji Sung, lui, est un de ces joueurs de l'ombre, un joueur dont personne ne parle et dont la plupart semble ignorer ses qualités footballistiques. Pourtant, le Sud-Coréen réalise une saison excellente. Il est de ces ailiers virevoltants qui ne rechignent pas aux tâches défensives tout en étant toujours présent lors des assauts offensifs avec de surcroît une mentalité exemplaire, un vrai bijou pour des entraîneurs tels que Sir Alex Ferguson.
En Champion's League il a disputé 8 matchs et 641 minutes de jeu pour une passe décisive et un but. Sur 305 passes tentées, il en a réussi 250 et en a reçu 267. Au niveau des fautes, il en a commis 12 pour 10 subies. Des statistiques plus qu'honorables pour un joueur qu'il faudra surveiller de très près dans la bataille du milieu de terrain.
Pedro - Valencia : des ailes pour survoler la finale
Valencia joue au poste d'ailier. À Manchester United, il partage son temps de jeu avec Nani. Il a été blessé un long moment cette saison, mais est bien revenu en forme pour la fin de l'exercice.
Ses principales qualités sont sa vitesse et sa qualité d'accélération : il arrive à déborder pratiquement n'importe quel défenseur adverse. Son physique est un de ses atouts. Il est solide sur ses jambes, très dur à arrêter quand il accélère et prend de la vitesse. Il centre également très bien, d'une vitesse d'exécution impressionnante et d'une précision redoutable. Ce qui fait de lui une arme redoutable quand on a des Rooney ou des Chicharito devant. Il fait également un énorme travail défensif, à l'image d'un Pedro à Barcelone.
Il a du mal à jouer avec son latéral, comparé à Pedro et Alves qui se trouvent les yeux fermés. En effet, Valencia peine à trouver les espaces et faire des dédoublements de passes. Comme on peut le voir dans les stats, il ne réalise que 4 tirs en 6 matchs, ce qui n'est pas énorme, il n'ose pas souvent prendre sa chance.
Si Ferguson décide de le titulariser en finale, il sera une arme redoutable en contre-attaque. Son duel avec Abidal sera très intéressant, deux joueurs qui sont très rapides et se reposent sur leurs qualités athlétiques. Valencia devra essayer de partir dans le dos d'Abidal, car il ne pourra certainement pas compter que sur sa vitesse et son physique, étant donné qu'il aura du répondant face au français. Guardiola dira sûrement à Abidal de ne pas trop monter pour éviter de laisser trop d'espace à l'Équatorien.
En face, nous avons Pedro, qui avait commencé la saison plutôt doucement pour ensuite briller et marquer but sur but. Et comme son compatriote Villa, il a eu beaucoup de mal en fin de saison. La première raison est assurément son manque d'expérience à gérer la fatigue. Première saison où il joue titulaire et où il doit enchaîner les matchs. Il a également été gêné par une pubalgie, une blessure longue à guérir.
Pedro est le fer de lance du pressing de son équipe, sans arrêt à presser l'adversaire pour empêcher une bonne relance. Il est également très bon en face à face avec le gardien, il fait preuve d'un sang froid impressionnant. Il a marqué 4 buts sur 8 tirs cadrés, ce qui fait un tir sur deux au fond des filets.
Contrairement à Valencia, il a beaucoup de facilité à jouer avec Alves et Messi : les deux combinent à merveille. Il centre très peu, car le jeu catalan n'est pas basé sur le jeu aérien. Pour les débordements, il n'en fait que rarement, car il laisse la place à Alves sur le côté et va dans l'axe. Il a une bonne frappe de balle, mais ce n'est pas une arme fatale chez lui, néanmoins il ose plus prendre sa chance que Valencia.
Pedro a du mal à peser sur la défense adverse, et peut très bien être invisible durant un match. Son physique est également très léger. Face à des monstres tels que Vidic et Ferdinand, il risque sûrement de souffrir dans les duels. Il aura également Evra en face de lui, qui monte beaucoup moins que par le passé, et ne pourra donc pas profiter de l'espace dans le dos du latéral gauche. Il devra presser, presser et encore presser pour éviter des contre-attaques éclair des Mancuniens, qui peuvent se retrouver devant le but après seulement quelques passes.
En somme, Valencia domine Pedro dans les aspects tels que la vitesse et les centres, il est également bien plus fort physiquement et pèse plus sur les défenses. L'Espagnol ose plus prendre ses responsabilités, combine mieux et a plus de facilité à jouer avec ses coéquipiers, tels que les une-deux et les dédoublements. Ils sont tous les deux très forts dans le pressing et le repli défensif.
Messi - Rooney : le duel des cracks
LE duel. La symphonie du joueur à la note près en deux partitions. Ils sont de ces joueurs qui répètent leurs gammes sur la pointe des pieds. Ils dansent le tango avec un ballon comme on le danse avec notre cavalière. Le ballon épouse finement leurs crampons et s'en vont valser dans chaque recoin des filets de tous les gardiens. Mais qui sont donc ces deux gentlemen du football ? Qui sont ces deux joueurs qui peuvent être à la construction et à la finition d'une seule et même action au moment où n'importe quel autre joueur va regarder autour de lui à qui passer le ballon ? Qui sont ces deux extra-terrestres qui envoient le ballon en lucarne d'un retourné acrobatique ou d'une chevauchée lumineuse à travers toute une défense ?
Ils sont deux dans le monde. Ils auraient été localisés à deux endroits différents : L'un d'eux s'appelle Lionel Messi, joue en Espagne au FC Barcelone et est accessoirement double Ballon d'Or. 12 matchs - 957 minutes - joué(e)s, pour 3 passes décisives et 11 buts. La Pulga est le meilleur buteur de l'exercice en cours. 707 passes réussies sur 824 tentées et 888 passes reçues, ce petit bonhomme a également un ratio de 64 tirs pour 31 cadrés. Il a commis 20 fautes et en a subi 30.
Le second joueur recherché s'appelle Rooney et joue à Manchester United. 8 matchs joués, 713 minutes et deux passes décisives et trois buts plus tard, la faute à un début de saison assez brouillon pour des blessures couplées à des raisons extra-sportives... 411 passes tentées pour 321 passes réussies et 410 passes reçues. Le ratio de tirs est de 32 tirs pour 15 cadrés. Statu quo au niveau des fautes, puisqu'il en a commis 6 et reçu 6.
« Deux humains un peu inhumains », à voir sur la pelouse de Wembley, samedi à 20h45.
Sir Alex Ferguson - Pep Guardiola : guerre froide à Wembley
Les individualités auront rendez-vous avec l’histoire ce samedi. Mais derrière chacune d’elles, se positionnera son entraîneur où elles puisent conseils tactiques et choix d’organisation. Et qui de mieux que Guardiola et Ferguson pour mener leurs hommes, dans une atmosphère soudée, à une victoire du collectif ? Les deux coachs ont certainement en commun cette particularité, celle d’insérer la qualité individuelle de chaque joueur dans un collectif huilé et né pour gagner. Toutefois, bien qu’arrivant à la même finalité, ils sont fondamentalement singuliers et distincts l’un par rapport à l’autre.
Sir Alex Ferguson, fort d’un parcours de 25 ans à Manchester, a pour lui l’expérience. Il l’utilise avec lucidité et intelligence. L’objectif de son travail étant de garantir des résultats sur le long terme, il fait appel à toutes ses qualités de manager : recrutement intelligent (Chicharito, Nani, Valencia, et avant eux Park) et maintien des cadres (Giggs, Scholes, Ferdinand). Sa conception du football se fonde sur un effectif très riche, homogène et bien géré, dont il tire le maximum chez chaque joueur. Il n’a d’ailleurs que très rarement aligné la même équipe deux fois de suite, favorisant ainsi un turn-over qui maintient chaque joueur concerné par le contexte. Ses victoires sont d’abord et surtout les victoires du collectif, car même diminuée de stars comme Cristiano Ronaldo et David Beckham avant lui, l’équipe est restée sur les plus hautes marches sur la scène européenne. Ainsi, il peut compter sur une palette tactique élargie à son extrême, pouvant expérimenter plusieurs schémas tactiques auxquels s’adaptent sans problèmes les profils de ses joueurs : 4-3-3 ; 4-4-2 ; 4-5-1 ; 4-3-2-1… autant de formations qui n’ont pas échappé aux plans de Sir Alex.
Et Pep Guardiola est bien conscient de la versatilité du rival qu’il aura en face : « Cette équipe est très forte ; elle peut présenter sans problème quatre ou cinq compositions différentes, toutes performantes », disait-il à quelques jours de la finale de Wembley. Et pour faire face à la montagne United, au-delà de la fidélité à la philosophie de jeu offensive catalane, Pep vise principalement à transcender ses joueurs : « Ils doivent jouer en pensant que cela pourrait être leur dernière finale », avait-il signalé, tout en accordant de l’importance au « désir profond de gagner », qui selon lui sera le facteur par lequel passera la victoire de samedi.
C'est donc grâce à un surplus de motivation injectée à ses joueurs que Pep aborde son match, lui qui avait concocté un extrait vidéo avant la finale de Rome.
Pep n'a d'ailleurs pas négligé cette rencontre, qu’il a visualisée « à deux reprises », ce qui n’a fait qu’amplifier ses précautions : « Manchester avait été bien meilleur que nous en première période. Lors de la seconde, nous avions eu la maîtrise du ballon et nous avions mieux joué qu’eux. Aujourd’hui, le niveau est très proche entre les deux équipes. »
Le début de match restera à coup sûr dans la tête de l’entraîneur écossais, lui qui avait vu sa finale tuée dans l’œuf après ce but de Samuel Eto’o contre le cours du jeu, en 2009. Cette fois, Sir Alex réfléchira à deux fois avant de lancer son équipe à l’assaut dès le début du match, et sera plus rigoureux dans sa gestion au niveau des remplacements. Pep devra répondre à ce duel tactique, peut-être en innovant.
Ce duel entre les deux entraîneurs symbolise à lui tout seul l’opposition qu’il y aura ce samedi à Wembley. D’un côté, une équipe expérimentée, solide et rusée qui jouera sa troisième finale en quatre éditions. Et de l’autre, une équipe sur le toit du monde au niveau du jeu, au tournant le plus décisif de son histoire.
Au final, c'est dans un climat électrique que s'opposeront ces deux ogres de la scène européenne. Forte de duels saignants sur chaque ligne, cette finale offrira une atmosphère de guerre froide entre deux entités qui partagent la planète football en deux.
Que le meilleur gagne. Régalez-nous ! |
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