"Je n'ai fait que suivre l'avis du président de la fédération, qui voulait le garder", dit Platini. La version d'Escalettes ? "Tu parles. Il m'a demandé de le soutenir dans son choix (...), et je lui ai répondu oui, d'autant plus facilement que c'était une bonne idée. Maintenant, j'ai dit à Escalettes : 'Si tu vires Raymond, je te suis aussi'." Platini persiste à épargner l'ex-sélectionneur. "Mourinho n'aurait pas fait mieux que Domenech. On n'a pas une bonne équipe, on n'a pas une grande génération. (...) La seule chose que je reproche à Raymond, c'est sa com' de merde. (...) Il a protégé ses joueurs qui, eux, l'ont lâché."
"C'est nul, c'est des cons"
Les joueurs, c'est sur ceux que Platini lâche, ensuite, sa petite bombe. "C'est nul, c'est des cons". Voilà ce que Platini a ressenti face au spectacle de la grève de Knysna. "L'image de l'équipe de France, ça ne se négocie pas. Moi j'aurais été beaucoup plus dur avec les joueurs qui ont fait grève, je les aurais suspendus à vie." Dans la question suivante, Platini précise qu'il aurait appliqué la guillotine aux "meneurs". Mais il ne donne pas de nom. "Je n'ai pas suivi les enquêtes, mais sur le principe, oui." La FFF a désigné comme tels Anelka, Evra, Ribéry et Toulalan.
Entre autres choses, enfin, l'ex-capitaine emblématique des Bleus met son grain de sel dans le débat sur La Marseillaise relancé par les déclarations tapageuses de Nicolas Anelka : "Aujourd'hui, paraît-il, si tu ne chantes pas la Marseillaise, c'est que tu n'aimes pas la France. Moi la Marseillaise, je ne l'ai jamais chantée, et pourtant j'aime la France. (...) C'est un hymne guerrier qui n'a rien à voir avec le jeu, la joie du football. Les onze en face de nous, sur le terrain, ils ne venaient pas 'égorger nos fils et nos compagnes', ils voulaient juste nous prendre le ballon."
Platoche a parlé. Dont acte. Perso je le suis dans ce coup.