[Story] Du rififi à Saint-Denis.

Bourrin du dimanche Messages : 252 Date d'inscription : 02/12/2010

CHAPITRE 5

_ Allo ?... Mademoiselle Westwood ?

_ C’est Fabien… vous savez, l’irrésistible manager du Paris FC.

_ Haaa… je ne suis peut-être pas irrésistible mais je vais quand même diner avec vous ce soir !

_ Comment s’est passé ma journée ?... Plutôt… mouvementée. Mais je vous raconterai tout ça dans une heure en haut du Terrass Hotel à Montmartre. Ca vous va ?... Ok, à tout à l’heure.

La soirée fut exquise. La chaleur et la clarté du mois d’aout associées à la petite robe à fleurs de Lola, tout y était pour que Fabien se laisse ensorceler par la journaliste. Les heures passaient, il racontait son enfance dans les quartiers populaires de Marseille, sa carrière de footballeur souvent minée par les blessures, ses années d’études pour devenir entraineur-manager, ses doutes, ses angoisses, ses peurs…
Puis il en arriva à sa journée avec, évidement, l’épisode fatal. Lola éclata d’un rire cristallin puis lui pris la main dans un geste de compassion amusé.

Heureusement, il avait été pris en charge directement par le département médical du club, ce qui lui avait permis d’en apprécier les installations. Finalement, Il avait enfin put rencontrer les joueurs et leur affirmer sa motivation pour remplir les objectifs du club. Demain c’était entrainement et tests divers pour se familiariser avec l’effectif et voir ses points forts et ses points faibles.

_Dans 2 ou 3 jours, nous partons pour un stage de pré-saison à Saint-Moritz, finit-il par dire.
Elle regarda soudain en l’air comme si elle y cherchait quelque chose puis d’un air sérieux et déterminé lui répondit :

_ C’est OK, je réserve ma billet et je viens avec vous. »
Fabien resta comme un arbitre sans sifflet. Le temps qu’il reprenne ses esprits, elle enchaina :

_ J’ai décidé de ne pas juste faire une article sur vous. Vous êtes jeune, plein d’ambition et de fougue ! Vous êtes le avenir du football ! Je vais faire une portrait sur quatre pages dans la prochain numéro de SoFoot ! Mais pour cela, il faut que je reste plus longtemps avec vous. J’espère mon présence pas gêner vous…

La moue avec laquelle Lola prononça cette dernière phrase, pas plus que sa syntaxe délicieuse ne laissèrent de chance à Fabien. Il ne pouvait dire non à cet ange aux yeux verts.
_ D’accord ! Ça tombe bien, j’ai besoin d’une infirmière jour et nuit en ce moment !

Elle le regarda en souriant et se mit à rougir.

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CHAPITRE 6

8h30, 2 juillet.

Pour certains Parisiens, c’est déjà les départs en vacances. Fabien vit le changement dans le RER, les travailleurs tristes en costume-cravate laissaient progressivement la place à des groupes de touristes tonitruants, envahissant les rames de leurs shorts et leurs tongs tels la grande parade des horreurs. Maigre consolation : son plâtre et ses béquilles lui garantissaient une place assise jusqu’à l’arrivée !

Fabien n’était pas en vacances. Un travail titanesque l’attendait et il passa le temps du trajet à feuilleter les dossiers des joueurs, essayant tant bien que mal de se familiariser avec les visages et les noms de chacun.
Ils ne les connaissaient pas.
Seuls les jeunes Thomas Paulet Siena (attaquant) et Naïm Rizkallah (milieu offensif) lui rappelait vaguement quelque chose. Il avait du les croiser il y a quelques années dans un tournois des 14\15 ans.
Il y avait aussi Moussa Sakho, un costaud défenseur central d’origine Malienne. Il se souvint que l’année dernière, un ami qui travaillait à Claire-Fontaine lui avait dit que malgré son jeune âge, il pouvait déjà terrasser un ours à main nue… Il avait hâte de voir ça !

Comme la veille, Pascale Euvobien attendait Fabien. Il eu plus de mal à la rejoindre même si ses vielles blessures footballistiques lui avaient souvent fait gouter aux joies des béquilles. Elle eut un sourire attendri.

_ Bonjour Monsieur Ledzep. Pour demain, je vous commanderai un taxi, ce sera plus commode !

_D’abord, appelez-moi Fabien et ensuite je n’ai pas besoin de taxi, un peu d’exercice ne me fait pas de mal….Alors ? Par quoi on commence ?

_ Et bien puisque nous n’avons pas eu le temps hier, je peux vous montrer votre bureau.
Ils montèrent dans l’ascenseur et la brune aux yeux de biche appuya sur le dernier étage.

Cette promiscuité soudaine mêlée au parfum envoutant de Pascale… Fabien ne put retenir son imagination. Malheureusement, la cabine s’arrêta au moment où il se voyait lui dégrafer son soutien gorge…

Les portes coulissantes s’ouvrirent directement sur une grande pièce lumineuse. Elle occupait presque tout l’étage et un bureau en chêne massif trônait en son centre. Un immense écran plat au mur, une vitrine exposant des produits dérivés aux couleurs du club, de multiples placards…

_ C’est le bureau du ministre des sports ? Demanda Fabien, ébahi.
Pascale eu un air satisfait, puis croisant le regard de Fabien, elle ajouta aussitôt :

_ Si vous voulez changer quelque chose dans la déco, tenez-moi au courant je ferai le nécessaire.
Il s’avança vers la baie vitrée. Elle donnait sur le Stade de France et il se demanda si cela ne deviendrait pas une pression supplémentaire dans les moments difficiles.

_ Non, aucun problème. C’est déjà bien trop pour un entraineur de National, finit-il par dire, les yeux rivés sur l’imposante enceinte sportive.

Puis, reprenant ces esprits, il sortit un papier de sa veste et le tendit à la jeune femme.

_ Puisque je suis dans mon bureau et que nous avons une heure avant les tests lactatiques, mettons-nous au travail. Pour ce qui est du staff, j’ai commencé à faire une liste. Pouvez-vous prendre contact avec eux ? De mon côté, je vais organiser le planning de pré-saison.
Elle acquiesça puis ajouta :

_ Je me suis occupée des Sponsors hier soir, cela vous laissera plus de temps pour l’entrainement de cet après-midi.
Fabien ouvrit grand les bras et s’exclama :

_ Merci Pascale. Je ne sais déjà pas comment je ferais sans vous !

_ Il va falloir, pourtant ! Car je ne resterai pas. Dès que votre staff sera au complet, je retourne travailler pour votre Président !
Le visage de Fabien s’assombrit. Autant à l’évocation de son mystérieux Président qu’au râteau que venait de lui infliger sa polytechnicienne préférée.

_ J’avais pourtant mis votre nom sur cette liste, lui dit-il.

_ C’est gentil à vous mais 10 Football Investissements a de nombreux projets et…
Il coupa :

_ Je comprends… j’essaierai de faire sans votre charmante présence. Ça ne sera pas facile mais j’essaierai !
Elle s’approcha tout près de Fabien et lui susurra :

_ Ne me faites pas croire qu’un grand garçon comme vous a encore besoin d’une Maman !

_ Ce n’est pas à une Maman que je pensais…

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Bourrin du dimanche Messages : 252 Date d'inscription : 02/12/2010

Promis, c'est mon dernier épisode style "feux de l'amour\Mauvais San Antonio"... Je me suis fait mon petit délire, je suis tout honteux de vous le montrer... Embarassed